Intervention de Jean-Michel Blanquer

Séance en hémicycle du mardi 5 mars 2019 à 21h30
Questions sur la politique éducative du gouvernement

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse :

Je répondrai, monsieur le député, de façon extrêmement rassurante, je crois, à cette question extrêmement importante.

Pour ce qui est de la forme, permettez-moi de vous faire part de mon étonnement. En effet, je vous rappelle que l'amendement qui a introduit la disposition en question fut présenté par un député issu de vos rangs, M. Reiss, qui avait rédigé un rapport important sur la question en 2011. Nous disposons d'un recul considérable sur celle-ci, puisqu'elle est examinée depuis 1945 ou presque. De nombreuses personnes, issues des rangs de la droite aussi bien que de ceux de la gauche, appellent de leurs voeux un tel dispositif, qui permettrait d'unifier davantage l'école et le collège. En outre, j'ai fait ce que j'avais dit que nous ferions à l'occasion de la discussion du projet de loi, à savoir prendre en considération les propositions de l'opposition. Or il s'agit là d'une des principales que votre mouvement a faites. Il semble donc paradoxal de nous reprocher aujourd'hui quelque chose qui émane en partie de chez vous, et qui répond aussi à la conception de députés d'autres tendances. Je ne pense pas que vous devriez critiquer une telle ouverture de la part du Gouvernement.

Quant à l'impact de la mesure, nous en avons une claire conscience. De toute façon, si tel n'était pas le cas, le rapport Reiss de 2011 nous aiderait considérablement.

Sur le fond, nous devrions rassurer ensemble la communauté éducative. Je rappelle en effet – je l'avais souligné, mais peut-être insuffisamment, lors de la discussion du projet de loi – que ces écoles des savoirs fondamentaux seront l'un des éléments de la boîte à outils dont pourront disposer nos territoires afin d'améliorer localement le service public de l'éducation. Autrement dit, il n'y a strictement rien d'obligatoire dans ce qui est proposé. Il s'agit d'un élément de gouvernance innovant, adapté à certaines situations, rurales comme urbaines. Je l'affirme solennellement : l'objectif n'est pas de fermer des écoles rurales, bien au contraire.

Vous avez fait référence à la présence physique du directeur, question qui, je le sais, nourrit quelques inquiétudes.

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