Pourquoi vouloir mettre des enfants dans des bus et les obliger, dès l'âge de trois ans, à parcourir quelques dizaines de kilomètres deux fois par jour, ce qui permet de décharger financièrement l'éducation nationale et de transférer vers une collectivité les frais de transport et d'accompagnement ? Pourquoi ne pas considérer que nos enfants, en milieu rural comme sur l'île de Molène, par exemple, sont trop isolés pour se déplacer ? Pourquoi, dans ces zones elles aussi prioritaires – car l'école est prioritaire – , l'éducation nationale ne tendrait-elle pas la main ? Considérez, monsieur le ministre, que la disparition des écoles rurales, c'est la mort de nos campagnes !
Tout à l'heure, vous avez reproché à l'un de nos collègues de verser dans la caricature. Nous ne caricaturons en rien, monsieur le ministre : nous vous expliquons la réalité de nos campagnes.