Nous avons donc intérêt à mailler notre territoire d'écoles primaires.
Veillons aussi à ne pas confondre, dans nos discours, la fermeture d'une école et la fermeture d'une classe : ce n'est tout de même pas la même chose. Fermer une classe, cela a toujours existé, y compris sous des gouvernements que vous avez pu soutenir et sous d'autres que, peut-être, vous soutiendrez de nouveau. Les ouvertures et les fermetures de classes ont toujours répondu, pour d'évidentes raisons, à des évolutions démographiques.
Peut-être devons-nous changer les règles du jeu, en y intégrant notamment une appréhension pluriannuelle. Cela permettrait d'éviter le jeu de rôle signalé lors d'une question précédente. Vous mettiez en doute, alléguant une minoration de l'ordre de 10 %, le dénombrement des élèves pour la rentrée. Vous le savez, les inspecteurs d'académie gardent des réserves, précisément en vue d'une adaptation aux réalités démographiques locales. Ainsi, les polémiques que l'on voit naître en février, en mars ou en avril n'ont en réalité pas lieu d'être puisqu'en septembre, nous ajustons notre action avec pragmatisme pour les classes.
Le vrai sujet, je veux le répéter solennellement, est bien entendu la démographie. Dans le Calvados, par exemple, on comptera 1 000 élèves en moins à la rentrée prochaine ; mais l'éducation nationale sera bienveillante : cela n'appellera pas des fermetures de classes dans les mêmes proportions, si bien que le taux d'encadrement sera plus favorable.
Le vrai sujet, que nous devons en effet prendre à bras-le-corps car il est dramatique, est la baisse démographique elle-même. L'une de mes propositions, à ce titre, consiste à dynamiser les écoles rurales pour y attirer de nouveau les familles.