Intervention de Sylvie Charrière

Séance en hémicycle du mardi 5 mars 2019 à 21h30
Questions sur la politique éducative du gouvernement

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSylvie Charrière :

Le taux d'emploi des 15-24 ans en France, qui est de 28,6 %, reste bien inférieur à la moyenne européenne, qui s'établit à 34,6 % ; il est également faible en comparaison de pays voisins, notamment les Pays-Bas où le taux d'emploi des jeunes est de 61,9 %. Le taux de chômage des jeunes en France est particulièrement alarmant, et lorsque l'on sait qu'en 2017, le taux de chômage des personnes non diplômées était près de quatre fois supérieur à celui des personnes titulaires d'un bac+2, on ne peut que saluer les mesures prises visant à faciliter pour chaque jeune la construction de son parcours personnel et professionnel : je pense notamment à la réforme des bacs généraux et professionnels ainsi qu'à l'accent mis sur l'orientation dans le cadre de la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel. La mesure votée récemment dans le cadre du projet de loi pour l'école de la confiance, qui rend obligatoire la formation pour les jeunes de 16 à 18 ans, constitue, quant à elle, une avancée majeure.

Ces jeunes, que nous souhaitons « raccrocher » au système scolaire, se divisent en deux catégories : les décrochés et les décrocheurs. Concernant les décrocheurs, plutôt que d'être dans le palliatif, quelle politique volontariste pourrions-nous avoir en matière de persévérance scolaire, autrement dit de prévention ?

Si la continuité des politiques menées depuis 2008 a permis de faire baisser le nombre de décrocheurs, tombé de 140 000 à 100 000 par an, ces résultats demeurent insuffisants : nous devons être plus ambitieux. Une expérimentation intéressante en matière de persévérance scolaire, dénommée « Motiv'action » et s'appuyant sur des travaux québécois, est menée depuis la rentrée 2014 dans l'académie de Rouen. Elle vise à fournir aux enseignants des outils leur permettant d'identifier les signaux faibles de décrochage et d'y apporter des réponses adaptées. Il serait pertinent d'en faire une évaluation afin, le cas échéant, de pouvoir généraliser ces pratiques.

Pouvez-vous, monsieur le ministre, nous présenter les mesures que vous souhaitez mettre en oeuvre afin de poursuivre la lutte contre le décrochage scolaire ?

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