La dégradation de l'espace public est contradictoire avec l'attachement au collectif. Les destructions sont l'inverse de la logique de protection de l'environnement.
En outre, ces actes rendent inaudibles les causes défendues par les manifestants. Qui est capable de dire ce que les manifestants clermontois du dernier week-end de février défendaient ? Non seulement les violences éclipsent les sujets de fond du fait du choc qu'elles provoquent dans l'opinion, mais cette dernière devient hostile à ceux qu'elle tient pour responsables du désordre ainsi suscité.
C'est pour toutes ces raisons qu'une loi visant à prévenir les violences lors des manifestations et à sanctionner leurs auteurs s'avère particulièrement nécessaire. Oui, la majorité sénatoriale a eu raison d'offrir cette proposition de loi au débat public : loin de bafouer le droit de manifester, elle le protège ! Ce texte ne porte aucunement atteinte aux libertés publiques. Ses dispositions sont très encadrées et circonscrites à la prévention des violences. Il n'y a là aucune atteinte aux libertés…