Ne soyons pas sectaires et regardons de l'autre côté : les personnes qui ont fait couler le sang de Clément Méric, le 5 juin 2013, ne sont-ils pas eux aussi des militants d'une vision de haine, des criminels ?
Je réfute dès lors l'idée qu'il existe en France une forme de « criminalisation de l'action militante », mais il existe bien des militants qui commettent des actes criminels.
Le terme de judiciarisation vise des situations beaucoup plus variées. Là encore, l'intitulé du débat est trompeur : ce n'est pas le militantisme en lui-même qui est poursuivi, mais les formes qu'il peut prendre lorsqu'il outrepasse les cadres légaux et contrevient à d'autres droits et libertés.