Monsieur le député, je ne peux pas partager votre interprétation de la position du Président de la République. Vous dites qu'il donne des leçons à l'Europe entière : ce n'est pas ainsi, me semble-t-il, qu'il faut interpréter la tribune qui est parue ce matin. Ce ne sont pas des leçons données à l'Europe entière, c'est un appel à ce que l'Europe construise des politiques communes. Or, s'agissant de la question que vous soulevez, à savoir le droit d'asile et l'accueil des migrants dans notre pays, vous savez fort bien, monsieur le député, que c'est seulement si l'Europe arrive à construire une politique commune dans ce domaine, avec des frontières qui soient défendues, mais qui, en même temps, grâce à un régime cohérent et coordonné entre les États membres, permettent l'accueil des demandeurs d'asile, que nous arriverons à conduire une politique qui soit une politique humaine et de développement économique pour nos pays – car, dans l'histoire de la construction européenne, tous les pays se sont développés grâce à l'appui des migrants.