Je veux tout d'abord vous remercier de nous permettre de porter une attention particulière à cette maladie qui touche tant de femmes dans notre pays : une sur dix, vous l'avez dit. C'est une maladie complexe et très douloureuse, invisible et parfois silencieuse. Elle est méconnue des femmes elles-mêmes, ainsi que des professionnels de santé, ce qui engendre, on le sait, des retards de diagnostic et de prise en charge, et, pour les patientes, des errances au sein du système de santé.
Le ministère de la santé a entrepris depuis 2014 un certain nombre d'actions en vue de favoriser un dépistage plus précoce de la maladie, une prise en charge améliorée et mieux coordonnée, en travaillant notamment sur l'organisation des filières de prise en charge. Il nous faut poursuivre et renforcer cette approche globale et pluridisciplinaire.
J'ai prévu, à l'occasion de la journée internationale des droits des femmes et de la semaine européenne de prévention et d'information sur l'endométriose, de rencontrer vendredi le réseau Resendo, qui a été créé par l'hôpital Saint-Joseph de Paris. Ce sera, je le souhaite, l'occasion d'écouter des patientes, de les entendre exprimer leurs difficultés au quotidien et de rencontrer des professionnels engagés. J'annoncerai ensuite un certain nombre de mesures visant à améliorer la prise en charge de l'endométriose dans toutes ses composantes.
Nous devons collectivement nous engager pour une meilleure connaissance scientifique et médicale de cette maladie, et pour une meilleure information des patientes et des professionnels de santé. C'est en effet une maladie qui est trop souvent ignorée. Je souhaite que chaque femme puisse bénéficier d'un diagnostic le plus précoce possible, d'une meilleure prise en charge de la douleur, enfin d'une meilleure information en matière de préservation de la fertilité, afin d'éviter de légitimes inquiétudes sur sa fertilité ultérieure.