Avec un tiers des contributions qui lui sont consacrées, la fiscalité est le sujet no 1 du grand débat national, qui anime tous les citoyens, qu'ils soient contribuables ou non. Chefs d'entreprise, syndicalistes, artistes, ministres même, élus : chacun veut faire partager sa conception de ce qui le convaincrait, en tant que citoyen, de consentir mieux à l'impôt.
Car le consentement à l'impôt cimente notre société. Il est inscrit dans la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. Il est l'un des principes sur lesquels est fondée notre démocratie représentative, car il est voté par les représentants du peuple. Il constitue simultanément une liberté et une obligation qu'on se donne à soi-même, afin de faire société ensemble.
Qui refuse l'impôt refuse de faire société avec les autres et s'exclut du pacte citoyen. Aussi, il est essentiel pour nous, représentants du peuple, de faire en sorte que les Français, que nous représentons tous ici, continuent de consentir à l'impôt.
Or, nous le savons, ce consentement s'étiole d'année en année depuis longtemps déjà. L'expression « ras-le-bol fiscal » ne date pas de quelques mois, mais il s'est exprimé de façon inédite au mois de novembre dernier, lorsque de très nombreux Français ont déclaré leur refus de consentir au paiement d'une taxe carbone appliquée aux carburants.