… ni même à sa version allégée, qui représente près de deux fois cette dernière somme.
Le niveau de la dette de notre pays, qui frôle 100 % de la richesse que créent les Français par leur travail, ne nous le permet évidemment pas.
Et puis, si la progressivité de l'impôt sur le revenu peut être discutée, il ne faut pas perdre de vue son caractère redistributif, qui, lui, ne peut pas être remis en cause. Or, grâce au barème actuel, ce sont bien les plus aisés qui paient le plus puisque, au-delà du fait qu'un peu plus de la moitié des Français ne paie pas d'impôt sur le revenu, 70 % de l'impôt sont acquittés par 10 % des contribuables. Pour les plus hauts revenus, si l'on ajoute les prélèvements obligatoires, on peut atteindre jusqu'à 66 % de taxation, soit les deux tiers.
Pour achever de démontrer que ce barème a peut-être les qualités de ses défauts, on peut encore noter que l'écart entre les salaires moyens les plus bas et les plus hauts est de 1 à 26 avant impôt, mais seulement de 1 à 6 après taxation.
Permettez-moi enfin d'être surprise que votre proposition omette deux sujets essentiels.
Premièrement, vous n'abordez pas l'épineuse question des niches fiscales, qui constituent pourtant une réserve idéale de financement de vos ambitions concernant la révision du barème de l'impôt sur le revenu.