Elle est plutôt stable sur une longue période puisqu'elle a fluctué entre 62 et 66 %, soit près des deux tiers. On ne peut donc pas dire que la part des salaires dans la valeur ajoutée diminue en France – elle n'augmente pas non plus.
J'en viens aux autres pistes qui peuvent être évoquées. Je pense d'abord aux éléments importants pour le pouvoir d'achat des salariés que sont l'intéressement et la participation. La suppression du forfait social sur l'intéressement dans les entreprises de moins de 250 salariés et sur la participation dans les entreprises de moins de 50 salariés, prévue dans la loi de financement de la sécurité sociale pour 2019, est une mesure importante. Tout le monde n'est pas égal par rapport au salaire. Dans les entreprises de moins de 50 salariés, ce sont seulement 16 % des salariés qui bénéficient du partage de la valeur produite – cette proportion progresse avec la taille de l'entreprise. Par cohérence, ceux qui défendent la hausse du SMIC devraient soutenir cette disposition qui augmente le pouvoir d'achat des salariés.