Autre élément qui me paraît important et méconnu, l'augmentation d'une ampleur inédite du pouvoir d'achat des salariés par le biais de la suppression des cotisations d'assurance chômage et d'assurance maladie. Il s'agit d'une mesure durable et non ponctuelle. Pour un salarié au SMIC, le gain de pouvoir d'achat s'élève à 260 euros nets environ par an, soit 22 euros nets par mois. Ce montant, ajouté aux 23 euros correspondant à la hausse du SMIC, traduit une progression significative, bien plus importante que les années précédentes, indépendamment de la prime d'activité qui relève de la justice sociale.
Enfin, l'inégalité des salaires, dont les femmes sont victimes, est probablement l'une des plus grandes inégalités dans notre pays. Je l'ai dit, pendant quarante-sept ans rien n'a changé. L'écart de salaires entre hommes et femmes reste de 9 % à travail égal et de 25 % sur l'ensemble de la carrière – on note un décrochage très fort au moment de la maternité : la carrière des hommes progresse tandis que celle des femmes stagne.
Je regrette que certains d'entre vous n'aient pas voté les dispositions de la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel qui imposent aux entreprises une obligation de résultat en matière d'égalité salariale. Grâce à elles, des millions de femmes, quel que soit le niveau de leur salaire, verront soit leurs chances de promotion croître et leur carrière se développer – donc à terme leur salaire évoluer – , soit leurs salaires directement augmenter.
Si je puis me permettre, il faut être cohérent et soutenir toutes les initiatives du Gouvernement qui améliorent le pouvoir d'achat des salariés.