De prime abord, l'annonce d'une éventuelle augmentation du SMIC peut éclipser, tant l'attente est grande, les risques pour l'évolution de l'emploi. Cela étant, ces risques sont bien réels et ne peuvent être balayés d'un revers de la main, d'autant plus quand on connaît la fragilité de notre tissu économique.
Cependant, il est urgent d'augmenter le pouvoir d'achat de nos concitoyens. Pour ce faire, il nous faut proposer des solutions concrètes, rapides et claires. C'est la raison pour laquelle nous avons fait le choix de revaloriser la prime d'activité dans le cadre de la loi portant mesures d'urgence économiques et sociales que nous avons votée en décembre dernier.
Concrètement pour un salarié vivant seul, avec un SMIC de 1 204 euros, la prime d'activité s'élèvera à 240 euros – son revenu net sera de 1 444 euros. En outre, cette prime est octroyée à un million de bénéficiaires supplémentaires puisqu'elle concerne les revenus allant de 0,5 à 1,5 SMIC. Elle s'adresse également aux fonctionnaires et aux entrepreneurs.
Comme vous le constatez, mes chers collègues, il s'agit là d'une augmentation du pouvoir d'achat. Elle offre, de surcroît, l'avantage de ne pas mettre à mal l'emploi, qui est notre priorité mais aussi celle de tous les Français.
C'est également une démarche en faveur du pouvoir d'achat. Le Président de la République a appelé les entreprises qui le pouvaient à verser à leurs salariés une prime de fin d'année défiscalisée et exonérée de charges sociales jusqu'à 1 000 euros.
Cette prime peut être versée jusqu'au 31 mars : il n'est donc pas encore trop tard. Bien que nous n'ayons pas encore atteint cette date butoir, nous pouvons déjà observer ses effets positifs. En effet, des études montrent un recours plutôt large des entreprises à ce dispositif.