Un point sur lequel nous pouvons vous rejoindre, monsieur le ministre, c'est la sincérité et l'absence de décrets d'avance. Nous nous réjouissons de cette méthode.
Vous évoquez des dépenses strictement tenues et je voudrais justement faire le lien avec la sincérité. En 2017, il y a eu, dans un souci de sincérité également, une remise à niveau avec un rebasage à la hausse qui a contribué à l'inscription d'une augmentation de 4 % des dépenses pour 2017. Nous faisons aujourd'hui une comparaison entre l'évolution des dépenses 2018 et 2017 mais il serait intéressant de procéder à la comparaison en retraitant le rebasage de 2017 qui a contribué à augmenter le volume. Pouvez-vous nous donner des éléments sur la variation ainsi comprise ?
Vous avez ensuite évoqué des recettes évoluant de 2,1 milliards d'euros et indiqué que la TVA de novembre et décembre était restée identique, en précisant que le mouvement des « gilets jaunes » n'avait pas eu d'impact à cet égard. Je trouve que c'est un peu contradictoire avec ce qu'a dit le ministre Bruno Le Maire il y a quelques semaines, quand il justifiait la contraction de la hausse du PIB, hausse prévue à 1,7 % après l'avoir été à 2 % et finalement annoncée à 1,5 %, par les événements du quatrième trimestre 2018. Vous nous dites le contraire en nous donnant les chiffres de TVA. Pouvez-vous préciser ce point ?
La charge de la dette a augmenté et il existe là un véritable risque. Nous ne pouvons donc que nous réjouir des comptes 2018 tels que vous nous les présentez parce que la dette a continué à augmenter.
Je terminerai en citant la Cour des comptes, dont la description n'est pas identique à la vôtre, et qui dénonce notamment « l'essoufflement des efforts de redressement consentis par la France ». Son rapport public annuel 2019 fait état d'un renoncement à l'assainissement des finances publiques ainsi que d'un décalage avec les pays européens, et cela montre qu'un grand nombre de clignotants sont au rouge.