Le rapport de la Cour des comptes insiste sur la fragilité globale de nos finances publiques et on la comprend. Elle considère que le déficit public pour 2019 sera supérieur aux 3 %. Elle anticipe une croissance inexorable de la dette publique, qui se rapprochera de plus en plus des 100 % du PIB. Elle souligne également une absence de réformes structurelles ambitieuses et affirme, ce qui est très frappant, que la France n'a pas réussi à mettre à profit la conjoncture économique jusqu'ici plutôt favorable pour assainir ses finances publiques ; c'est ce que dit le président de la commission des finances depuis douze mois. Si l'effort structurel demandé par Bruxelles avait été respecté, la France aurait disposé des marges nécessaires pour gager les nouvelles mesures de fin d'année et nous serions restés en-deçà des 3 %. Ce ne sera hélas ! pas le cas.
Plus grave encore, à différents endroits de son rapport, la Cour fait état de problèmes de sincérité, en indiquant notamment, contrairement à ce que vous dites, monsieur le ministre, que certaines dépenses nouvelles ont de toute évidence été très mal calibrées. Quel est votre point de vue sur ces appréciations de la Cour ?