Mon intervention rejoindra celle de ma collègue Amélie de Montchalin puisque je suis, moi aussi, députée de l'Essonne. Un aéroport est évidemment une formidable opportunité d'emplois et de développement économique pour un territoire. Mais c'est aussi des nuisances environnementales, qui peuvent être particulièrement pénibles pour les riverains.
Avec M. Laurent Saint-Martin et tous les collègues de la majorité, élus du territoire d'Orly, nous soutenons la volonté du Gouvernement de céder des actifs de l'État afin d'investir massivement dans les innovations de rupture. Cela étant, ce nouveau régime d'exploitation de l'aéroport doit apporter des garanties environnementales et de qualité de vie aux riverains.
Lors de l'examen en première lecture, grâce à notre travail en commun, des avancées ont été obtenues, comme la rédaction d'un cahier des charges contraignant, et des amendements adoptés pour garantir la prise en compte des effets environnementaux de ses activités par ADP après la réforme.
Cependant, comme l'a dit Mme Amélie de Montchalin, cette cession d'actifs fait craindre à nos concitoyens une perte de contrôle et de régulation trop importante de l'État sur ces sujets. Avec M. Laurent Saint-Martin et plusieurs de nos collègues du territoire d'Orly, en première lecture, nous avions déposé plusieurs amendements sur deux points essentiels pour les riverains de l'aéroport : il s'agit d'inscrire dans la loi l'arrêté ministériel du 6 octobre 1994 qui limite notamment à 250 000 le nombre de créneaux horaires attribuables par le coordonnateur de l'aéroport d'Orly et instaure un couvre-feu interdisant les décollages et atterrissages entre vingt-trois heures trente et six heures quinze. Nous tenons à ce que ces mesures soient inscrites dans la loi. Monsieur le ministre, pouvez-vous nous apporter, ainsi qu'aux habitants, des garanties solides afin d'assurer leur tranquillité ?