M. le rapporteur général me demande de faire court, mais c'est encore un des joyaux de la couronne que l'on vend, M. Régis Juanico l'a dit. Le taux de croissance de la FDJ est énorme et elle verse 100 millions d'euros de dividendes à l'État chaque année !
En outre, cela pose une question de moralité. Certes, les jeux en eux-mêmes posent cette question mais, jusqu'à maintenant, quand les pauvres jouaient et étaient taxés, cela au moins finançait l'État. Avec votre réforme, ce sont les actionnaires privés qui vont s'enrichir ! Au-delà des questions d'addiction, le jeu reste un espoir de changer de vie du jour au lendemain quand on est dans un tunnel et sans espoir. Cela me fait penser à la nouvelle de Jorge Luis Borges La Loterie à Babylone, où il imagine les héritages répartis à la loterie. C'est une proposition finalement assez libérale, qui permettrait à chacun de partir sur un pied d'égalité. Vous auriez pu envisager une telle réforme dans le cadre du projet de loi !