Mais le résultat et l'intention sont les mêmes : il s'agit, avec ce rapprochement franco-allemand, d'insuffler une dynamique nouvelle au sein de l'Union. En écrivant cette nouvelle page de l'histoire des relations franco-allemandes, nous succédons aux générations qui ont imaginé l'Union européenne, qui en ont construit et développé le projet : c'est à nous de le réinventer, et peut-être l'Assemblée parlementaire franco-allemande peut-elle donner une impulsion en ce sens.
La région d'où je viens, le Grand Est, depuis les Ardennes et la Marne jusqu'au Bas-Rhin, a payé un lourd tribut à ces guerres fratricides qui nous ont opposés. Je sais que toutes les familles qui ont payé le prix du sang seront particulièrement attentives au fait que, cent ans après la fin de la première guerre mondiale et plus de soixante-dix ans après la fin de la seconde, nous attachions autant d'importance à cette amitié franco-allemande si porteuse d'espoir. Quant à ceux d'entre nous qui sont issus de ces familles, ils auront à coeur, en votant cette résolution, de redire avec force qu'aujourd'hui nous donnons à notre passé commun, parfois fratricide et parfois inspirant, la juste place qu'il doit trouver dans notre présent pour nous aider à construire un avenir européen commun.