afin que les peuples les acceptent plutôt qu'ils ne les découvrent à la faveur de débats dont ils ignorent les tenants et les aboutissants, faute d'avoir appris que tel ou tel texte avait été adopté.
Nous pensons surtout que l'environnement idéologique d'un texte compte presque autant que le texte lui-même, dans les circonstances présentes d'une Europe en train de se déliter : ce processus de décomposition nous met tous au défi de trouver des solutions pour éviter qu'il n'aille au chaos. C'est la raison pour laquelle nous avons si mal reçu la lettre de Mme Kramp-Karrenbauer, parue aujourd'hui.
Je tiens à vous faire remarquer, chers collègues de tous bancs, que le Président de notre République a pris soin dans le texte qu'il a rédigé et adressé aux Européens, quoi qu'on en pense, de n'interpeller, de ne provoquer ou de ne mettre en cause personne en Europe. Les Français ont donc, par sa voix, et quoi qu'on en pense, fait des propositions. C'est un tout autre ton qu'adopte Mme Kramp-Karrenbauer à notre égard. Elle propose de nombreuses choses insupportables à entendre dans le cadre romanesque qui règne aujourd'hui !