Comment peut-on parler du soutien à la voie européenne – en plus, formulé en anglais : European way of life – sans dire un mot des 87 millions de pauvres liés à ce modèle économique particulier, sans dire un mot des millions de chômeurs, sans leur tendre, si peu que ce soit, une main ?
Mme Kramp-Karrenbauer a, bien sûr, raison de souligner que nous réglons nos problèmes par la négociation et, paraît-il, notre lien au sein de l'Alliance atlantique. Ce n'est pourtant pas le cas des Français qui, depuis le général de Gaulle, se défendent seuls ! Quant à la négociation, nous en sommes, bien évidemment partisans, et avons renoncé sans aucune difficulté à être envahis !
Selon elle, l'Europe manquerait de clarté. Et de prendre, à titre d'exemple, la difficulté que l'Union aurait à adopter une position sur le Venezuela : quelle plaisanterie ! Selon elle, il nous faudrait une éternité pour nous décider : apparemment, il en faut également une pour déterminer notre position à l'égard du peuple algérien, qui est à nos frontières et avec lequel nous entretenons une relation particulière fondée sur l'existence de 3,2 millions de pieds-noirs, fils et filles de pieds-noirs, petits-fils et petites-filles de pieds-noirs, ainsi que de 3,5 millions de binationaux. Nous sommes donc, d'une façon ou d'une autre, totalement concernés par cette affaire : nous devrions avoir quelque chose à dire !
Il faudrait aussi, paraît-il produire des richesses avant de les distribuer.