Monsieur le président, madame la ministre, chers collègues allemands et français, nous avons pu mesurer à quel point il est plus difficile d'être force de proposition que d'être contre : c'est pourquoi, je tiens à saluer l'initiative de mes collègues, qui nous rassemble aujourd'hui, et leur dire que nous sommes là pour faire vivre ce projet.
J'ai grandi dans l'Ouest de la France dans les années quatre-vingt. Vivant loin de notre frontière commune, je n'étais pas prédestinée à intervenir à la tribune aujourd'hui. Pourtant, j'ai bénéficié de la volonté politique d'ouverture des collèges et lycées sur l'Europe et le monde, concrétisée par la création des classes européennes. J'ai été sidérée d'apprendre la suppression de ces classes européennes dans le cadre de la réforme du collège entrée en vigueur à la rentrée 2016. Quelle insulte au goût de l'effort et à la connaissance de nos histoires respectives !