Je me réjouis que le ministre des Affaires étrangères et le président de la République aient l'intention de relancer l'Union pour la Méditerranée. Il me semble que nous avons un défaut d'analyse sur cette région difficile. Plusieurs tentatives n'ont pas abouti. Quel est votre sentiment, monsieur le ministre ?
D'autre part, Mme la présidente vous a interrogé sur Israël mais vous n'avez pas répondu. Je ne comprends pas la position de la France – ce n'est pas la première fois. Des faits nouveaux très importants surviennent, et l'on ne saurait accepter la multiplication d'incidents provoqués par des puissances étrangères qui se servent du Hamas et de certaines situations pour favoriser leurs revendications dont je dis tout net qu'elles sont une cause perdue – je le dis d'autant plus qu'à mon sens, nous poussons les Palestiniens vers une voie sans issue, et ce avec un grand cynisme. Ce n'est pas que je ne reconnais pas le droit des Palestiniens à exister dans le cadre d'une Palestine, mais l'attitude de certains de nos partenaires et même amis internes à l'égard d'Israël n'est pas convenable. La France doit rétablir la paix, mais je n'ai pas le sentiment qu'elle oeuvre pour la paix. Il faut résoudre les questions posées par les Américains. J'entends parler de l'UNRWA, qui a été créé en 1948 avec pour seul objectif de traiter la question des réfugiés palestiniens. C'est unique ! S'il fallait traiter la question des réfugiés dans tous les pays où il s'en trouve, nous n'en sortirions pas. Cet Office emploie 30 000 salariés rémunérés par l'ONU depuis 1948, et nous ne le contrôlons pas ! Répondre à certaines questions du passé pourrait sans doute contribuer à résoudre celles du présent.