J'ai participé ces derniers jours à la visite à Taiwan d'une délégation du groupe d'études à vocation internationale sur Taiwan. J'ai eu l'occasion d'y exploiter la nouvelle formule employée deux fois par le président de la République devant les ambassadeurs concernant le caractère « hégémonique » de la stratégie chinoise et des nouvelles routes de la soie. Il semble donc se produire une inflexion de la politique française. D'autre part, monsieur le ministre, vous avez mis en avant le partenariat stratégique indo-pacifique, qui s'appuie sur un pied indien et un pied australien, et qui comporte une forte dimension sécuritaire – avec le contrat Rafale en Inde et le contrat Barracuda en Australie, et les engagements que cela implique. L'intérêt de ce partenariat est manifeste, car il permet d'équilibrer le dialogue avec la Chine, pour faire de la zone de la mer de Chine du Sud un espace de stabilité aujourd'hui menacé. Quels sont concrètement les volets sécuritaires et opérationnels de ce partenariat ?
Taiwan trouve assez naturellement sa place dans ce partenariat. Depuis près de trois ans, l'île n'a plus aucune relation intergouvernementale bilatérale avec la Chine. Il a bien entendu été fait une utilisation politique maximale de notre visite sur place, avec une communication concernant nos rencontres de haut niveau, y compris avec la présidente de Taiwan. Peut-on affirmer, dans le cadre du partenariat indo-pacifique, une volonté de rééquilibrage et de reprise du dialogue ?