Je précise qu'au-delà de M. Lemoyne, le Gouvernement dans son entier s'efforce de tendre vers une consultation en amont des réunions du Conseil. Du reste, je trouve assez regrettable que nous ne soyons pas capables de nous discipliner pour alimenter autant que possible la position du Gouvernement par l'analyse des différents groupes. Utilisons les degrés de liberté qui nous sont offerts pour influer sur les débats aux moments-clés.
Monsieur le ministre, la démarche que vous mettez en oeuvre ne se limite pas à votre personne mais traduit bien l'engagement de l'État. À cet égard, nous avons beaucoup apprécié la transparence dont a fait preuve Mme Gaudin ici même il y a quelques jours, démontrant que plusieurs personnes se consacraient à temps plein à l'étude d'impact. Cet exercice n'a jamais été mené avec un tel degré de sérieux. Il mobilise le Centre d'études prospectives et d'informations internationales (CEPII), mais s'appuie aussi sur des études permettant d'obtenir une vision à l'échelle des filières et des régions. Le bon combat, madame Autain, serait de faire en sorte que cet outil élaboré pour le CETA soit validé et reproductible, afin que nous puissions nous forger une opinion informée et documentée sur l'ensemble des accords à venir. Nous ne pourrons qu'y gagner en influence.
Quant à la communication vis-à-vis du public, à chacun de faire son travail ! Ce soir même, Buon Tan et moi participerons à une réunion publique dans le 13e arrondissement pour expliquer l'agenda commercial. Je suis certain que vous en faites de même, madame Autain… À chacun d'entre nous de s'organiser pour que les citoyens bénéficient de la plus grande transparence possible.
Enfin, j'estime qu'il arrivera un moment où l'Assemblée nationale dans son ensemble devra se prononcer sur cet agenda commercial. Ce sujet ne concerne pas la seule commission des affaires étrangères, mais le Parlement tout entier.