Intervention de Marielle de Sarnez

Réunion du mardi 11 décembre 2018 à 17h05
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarielle de Sarnez, présidente :

En préambule, je voudrais dire que je suis extrêmement heureuse d'avoir parmi nous Georges Malbrunot, que j'ai fait venir en d'autres temps et d'autres lieux à d'autres conférences. C'est toujours absolument formidable de vous avoir, monsieur Malbrunot, car vous avez une vraie connaissance de l'Arabie Saoudite et, plus largement, du Moyen-Orient.

À l'évidence, on assiste à une lutte pour le leadership régional entre Ryad et Téhéran, sur fond de concurrence idéologique et de dissensions religieuses entre sunnites et chiites, qui n'a cessé de se renforcer au cours des dernières années. Cette opposition continue à alimenter de nombreux foyers de tension à Bahreïn, au Liban – pays qui n'a toujours pas de gouvernement –, en Syrie et au Yémen depuis 2015 et l'intervention militaire de la coalition arabo-sunnite visant à lutter contre la rébellion houthiste. Il faut ajouter à cela l'actuelle crise avec le Qatar, qui participe de cette même crainte d'un « encerclement iranien », l'Arabie Saoudite accusant notamment Doha de participer à diverses entreprises de déstabilisation aux côtés de l'Iran. En sens inverse, on peut déchiffrer une entente de circonstance entre l'Arabie Saoudite et Israël avec, pour dénominateur commun, la lutte contre l'influence régionale de l'Iran.

L'accession de Donald Trump à la Maison Blanche a eu pour effet de redistribuer certaines cartes. La commune défiance de Ryad et de Washington à l'égard de Téhéran ne semble pas indiquer une volonté de réengagement des États-Unis dans la région. Nous sommes toujours en attente d'un hypothétique projet de paix américain au Proche-Orient, à un moment où nous observons une recrudescence des tensions à la frontière entre Israël et le Liban avec la découverte, aujourd'hui, d'un troisième tunnel. Rappelons qu'il y a eu aussi, en arrière-plan, ce que l'on a appelé l'affaire Khashoggi, qui a porté atteinte à la crédibilité de l'Arabie Saoudite vis-à-vis des capitales occidentales.

Vous avez la parole, monsieur Malbrunot, pour nous donner votre analyse de l'ensemble de ces évolutions.

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