Monsieur l'ambassadeur, je vous remercie de votre intervention qui clarifie bien des sujets qui ont été abordés ces dernières semaines. Le phénomène migratoire est au coeur des considérations géopolitiques, économiques et démographiques, et je suis obligé de le constater aujourd'hui, au coeur de considérations cyniquement politiciennes. En effet, je m'étonne de l'absence de représentants de deux partis politiques qui ont délibérément travesti le sens de ce Pacte depuis quelques semaines !
Le groupe du Mouvement Démocrate et apparentés se réjouit de ce que la communauté internationale se saisisse de ce sujet pour se concerter et tenter d'apporter des solutions à ce problème majeur. Plutôt que de se cacher derrière des considérations idéologiques, il est urgent, pour le monde entier, de trouver des solutions pragmatiques pour réguler ce qui est un élément structurel de la géopolitique contemporaine. Or nous n'apporterons une réponse à la hauteur qu'à condition de prendre en compte l'ensemble des acteurs, l'ensemble des États d'accueil, de transit ou de départ.
Vous l'avez dit, la notion de réfugiés climatiques n'apparaît pas dans le Pacte. Elle mérite pourtant qu'on y réfléchisse car demain, ils pourraient être des dizaines, des centaines de millions, se déplaçant essentiellement en Afrique. Où en est cette réflexion ? Créer un statut particulier, comme le suggèrent beaucoup d'ONG, vous paraît-il utile, et dans ce cas sous quelle forme juridique ?