Le Pacte de Marrakech, juridiquement non contraignant pour les États, vise à renforcer leur coopération. On est donc loin de la désinformation qui fleurit sur internet. Les termes « coopérer » et « coopération » sont utilisés quatre-vingt-une fois dans ce texte de quarante pages, qui ne contient aucun chiffre sinon quelques dates. Contre-vérités, donc, que les prétendus quotas d'accueil des migrants ou le revenu qui leur serait remis en espèce, pourtant relayées sur les réseaux sociaux. Il est écrit dès le préambule que le pacte ne sera pas contraignant pour les États qui l'entérinent ; le texte n'impose pas d'objectifs concrets et son impact ne dépendra que de l'interprétation qu'en feront des États et des mesures qu'ils prendront par la suite. Mais, alors même que le pacte est décrit par Mme Louise Arbour comme un cadre de travail et non comme un traité, les États-Unis, la Hongrie, l'Australie, la République Tchèque, l'Autriche, la Pologne, Israël et d'autres pays ont refusé de s'y associer. Quelle raison avancent-ils pour cela ? Surtout, comment la coopération en matière de migrations pourra-t-elle se faire sereinement avec eux ?