Je juge déplorable que cette audition, organisée sous la pression urgente de plusieurs groupes politiques, se déroule en leur absence. Cela m'étonne peu de Mme Le Pen et de M. Dupont-Aignan, beaucoup plus du groupe Les Républicains, dont des membres ont participé avec nous à l'audition, à New York, de M. Jonathan Prentice, chef de cabinet de Mme Arbour, et de son équipe. À l'époque, le sujet n'avait pas pris la dimension polémique et racoleuse qu'il a aujourd'hui, et ils n'avaient rien trouvé à critiquer à la présentation du Pacte. Quelques semaines plus tard, alors que la polémique enfle, il ne revient pas à un parti qui se présente comme républicain de propager de fausses nouvelles puis de refuser la confrontation avec l'expert qui a négocié le texte. C'est d'autant plus incompréhensible que le parti populaire européen participe depuis des années à la mise en place du partenariat de La Valette. On sait parfaitement, pour l'avoir mise en oeuvre en 2015, que la gestion efficace des migrations suppose une approche concertée entre pays d'origine, pays de transit et pays de destination : cela fonctionne, on l'a vu. C'est une attitude profondément irresponsable que se faire le relais de Russia Today et d'autres pour faire croire aux Français que nous sommes face à une grande menace alors que nous mettons des solutions en oeuvre depuis plusieurs années.