Monsieur le ministre, dans quelques jours, le 18 février prochain, se tiendra une nouvelle réunion du Conseil « Affaires générales », regroupant les ministres des affaires étrangères. J'aurais aimé vous entendre sur le fonctionnement de ce conseil, parce que, depuis quelques mois maintenant, on voit que l'unanimité est parfois de plus en plus difficile à obtenir en son sein.
Je voudrais prendre pour exemple le cas de ce qui s'est passé pour le Vénézuéla : un État, en l'occurrence l'Italie, a empêché que l'unanimité se fasse sur le sujet, de sorte qu'une vingtaine de pays ont reconnu formellement Juan Guaidó comme président par intérim, sans que l'Union européenne en fasse autant. On se retrouve ainsi dans une situation où la Haute Représentante, membre d'un groupe de contact avec l'Amérique latine – dont vous faites également partie – et qui doit organiser des élections, y représente une Union européenne qui n'a pas reconnu le président par intérim. De même, il y a peu de temps, la Hongrie a bloqué un communiqué sur la Ligue arabe.
J'aurais donc aimé savoir, à quelques mois des élections européennes, votre point de vue sur le fonctionnement de ce Conseil. En fin de compte, une majorité suffisamment robuste n'y aurait-elle pas plus de sens, parfois, qu'une illusoire prise de décisions à l'unanimité ?