Merci de vos mots, monsieur le député. Je les approuve : sur les bancs de cet hémicycle, nous combattons tous le chômage de longue durée, par-delà nos différentes sensibilités.
Les chiffres du Bureau international du travail – que vous avez rappelés – montrent qu'en France, près de 45 % des chômeurs le sont depuis plus d'un an. Vous l'avez dit, il faut en la matière rompre un cercle vicieux : le découragement, lorsque les périodes de chômage se succèdent, gagne parfois du terrain ; or, lorsqu'il l'emporte, les compétences reculent et il devient de plus en plus difficile de trouver un emploi.
À ce problème structurel, nous avons décidé d'apporter une réponse structurelle : le plan d'investissement dans les compétences, qui va permettre de former au cours du quinquennat plus d'un million de chômeurs éloignés durablement de l'emploi.
Vous étiez d'ailleurs présent, monsieur le député, à Euratechnologies, à Lille, le 8 février dernier, pour la signature du pacte régional d'investissement dans les compétences, lequel concerne plus de 320 000 jeunes ou demandeurs d'emploi dont le niveau de qualification est inférieur au baccalauréat. L'État mobilisera dans ce cadre plus de 800 millions d'euros en cinq ans, doublant ainsi l'investissement réalisé par la collectivité régionale. Cet investissement massif vise à la fois à garantir l'accès des publics fragiles aux parcours certifiants et à répondre plus agilement aux besoins en compétences, qui divergent en fonction des territoires.
Lutter contre le chômage de longue durée, c'est aussi apporter des réponses par l'innovation sociale. Vous avez mentionné à cet égard l'expérimentation des territoires zéro chômeur de longue durée, défendue par Laurent Grandguillaume, qui a siégé sur ces bancs ; elle donne des résultats intéressants que les services de l'État, vous le savez, regardent avec attention. L'expérimentation doit encore se poursuivre afin que nous puissions porter sur elle un regard vraiment précis et objectif. Mais nous y sommes ouverts, pour une raison simple : je le répète, nous avons en commun le combat contre le chômage de longue durée.