Ma question s'adresse à M. François de Rugy, ministre d'État, ministre de la transition écologique et solidaire.
Monsieur le ministre de la mer, dimanche soir, vers vingt heures, le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage – CROSS – d'Etel, a été alerté par le Centre de coordination des opérations de sauvetage de Rome des difficultés rencontrées par le navire de commerce italien Grande America. Ce navire faisait route vers Casablanca depuis Hambourg, quand, au large de la pointe de Penmarc'h, au sud du Finistère, un incendie s'est déclaré à bord.
Cet incendie n'ayant pu être maîtrisé, vers deux heures du matin, lundi, le capitaine a ordonné l'évacuation. Les vingt-six hommes d'équipage et l'unique passager ont été pris en charge par le HMS Argyll puis par l'Argonaute, bâtiment de soutien et de sauvetage, sous le regard vigilant d'un avion de surveillance maritime de la marine nationale. L'opération coordonnée depuis Etel est un succès. Tous sont sains et saufs.
Le remorqueur d'intervention, d'assistance et de sauvetage l'Abeille Bourbon est arrivé sur place à dix heures pour lutter contre l'incendie. La frégate multimissions Aquitaine a quant à elle appareillé de Brest à neuf heures pour se joindre aux opérations, que la mer forte rend difficiles ; de surcroît, les conditions météorologiques se dégradent.
Le navire de 214 mètres de long, qui se trouve actuellement à 350 kilomètres des côtes, dérive lentement vers les côtes vendéennes. L'incendie s'est propagé aux conteneurs. Il faut savoir qu'il transporte une cargaison très hétérogène et renferme une multitude de produits et de voitures neuves et anciennes. Selon les dernières nouvelles communiquées par la préfecture maritime, l'Abeille Bourbon a dû stopper ses opérations en raison de l'inclinaison progressive du navire et de son incapacité à circonscrire l'incendie en son coeur.