La filière papier est très longue, vous l'avez dit : elle va des ressources forestières à la fabrication de la pâte à papier, du papier à l'impression, à l'édition et à la distribution.
Dans un contexte global d'augmentation du prix de la pâte à papier, cette industrie est fragilisée. Mais le secteur du livre demeure stable – grâce notamment à l'action de M. le ministre de la culture – et le livre pour la jeunesse est en croissance.
Permettez-moi de me concentrer ici sur les maillons de la chaîne qui subissent la pression la plus importante. Différents dispositifs existent pour accompagner la filière, en particulier deux contrats stratégiques de filière, l'un pour le bois et l'autre pour la chimie et les matériaux. La France dispose d'une ressource en bois très importante, mais notre production de pâte à papier n'est pas concurrentielle, notamment face à la production scandinave. Ces deux contrats stratégiques visent à accélérer le développement des PME et des ETI, à promouvoir l'innovation et à renforcer les compétences, l'un des points de blocage identifiés. Nous voulons ainsi relancer ces deux filières.
S'agissant des industries graphiques, le ministère de l'économie et des finances réunit les acteurs de la filière pour accompagner des projets, dans le domaine de la numérisation – un projet collaboratif de langage informatique commun à l'ensemble de la filière, par exemple – ou du compactage.
J'en viens aux dossiers difficiles que vous avez cités. En ce qui concerne la papeterie de Condat, nous avons pu, je crois, trouver une solution, grâce notamment au ministère de la transition écologique et solidaire. Nous sommes également en bonne voie pour aboutir à une solution – difficile – pour Arjowiggins.
Notre action cherche constamment à préserver au maximum l'emploi et les savoir-faire d'une part, à donner des solutions pérennes d'autre part.