… et cela justifie que nous suivions avec attention la situation en Algérie. Vous avez des mots que je reprends pleinement à mon compte : « sans ingérence mais sans indifférence ». Nous avons salué la décision importante du président Bouteflika de ne pas solliciter un cinquième mandat. Il a fait des propositions pour la rénovation du système politique, qu'il ne nous appartient pas de juger : c'est naturellement au peuple algérien de le faire, d'écrire cette nouvelle page de son histoire, de son avenir.
Un vent d'espoir, indéniablement, s'est levé. Il est à souhaiter que le civisme des manifestants, la retenue des forces de l'ordre perdurent, dans un esprit de responsabilité, pour que soient réunies les conditions d'une solution démocratique, pour que s'engage une nouvelle dynamique permettant de déboucher sur une transition raisonnable et crédible. Je reprends également à mon compte les notions d'amitié et de respect que vous avez évoquées. Ce sont des termes forts qui caractérisent nos relations, et c'est animés par cet état d'esprit que nous souhaitons être aux côtés de l'Algérie, aujourd'hui et demain.