Monsieur le ministre de la transition écologique et solidaire, ce 15 mars aura lieu la grève scolaire pour le climat. Chaque vendredi, la jeunesse mobilisée s'adresse aux citoyens, et surtout aux gouvernants ainsi qu'aux financiers, afin qu'ils agissent vite et vraiment. La jeunesse ne se laisse pas berner par les belles paroles.
Les jeunes disent manger bio, réduire leur déchets et se déplacer à vélo, mais ils savent que ça ne suffira pas à limiter le réchauffement climatique. « Fin du mois, fin du monde : même combat ! », entonnent-ils.
Justice sociale, justice environnementale : ces exigences convergeront le 16 mars. Assez d'entendre qu'il suffit de traverser la rue pour trouver un emploi, ou qu'il faut changer sa vieille voiture quand galère et effort sont un credo quotidien renforcés par vos choix politiques !
S'agissant de notre proposition de loi en faveur de la transparence dans l'utilisation de l'épargne populaire en matière énergétique, visant notamment à réduire le financement des énergies fossiles, vous avez préféré – avec la majorité – la vider de sa substance, arguant de la force de l'actionnariat d'État. Pourtant, dans le même temps, vous privatisez ADP, secteur pourtant crucial dans ce domaine.
À la proposition d'un grand plan de rénovation thermique des bâtiments, vous répondez que vous comptez sur une dérégulation accrue du marché du logement. À la proposition de taxer le kérosène, vous préférez la taxation des plus modestes, contraints de recourir à la voiture.
Ainsi, quand il faut prendre aux citoyens, c'est une question de responsabilité ; quand il s'agit de taxer les multinationales, de lutter contre l'évasion fiscale et d'interdire les pesticides, vous brandissez la liberté de concurrence et la liberté d'entreprendre !