Peu de dispositions sont favorables aux salariés, sinon aucune. Certaines s'avèrent même contre-productives pour certaines professions ; je pense aux stages préalables d'installation ou aux seuils de relèvement pour les commissaires aux comptes. Mais à la différence de la loi Macron de 2015, la vôtre ne sera pas votée aux forceps, par le recours à l'article 49-3, mais par une majorité qui devra assumer la responsabilité de ses choix, en particulier celui de privatiser.
Là est le noeud du problème. Vous avez décidé de privatiser les entreprises publiques rentables, stratégiques que sont Aéroports de Paris, La Française des jeux et Engie, dont les dividendes versés auraient pu alimenter le fonds pour l'innovation de rupture que vous voulez créer. Vous vous apprêtez à brader des joyaux nationaux sur l'autel des investisseurs privés et de leurs profits.
Ce sont ces erreurs stratégiques et économiques que le groupe Socialistes et apparentés veut sanctionner en votant la motion de rejet préalable. Votre idéologie n'est pas celle du gaullisme du XXIe siècle mais plutôt celle du libéralisme du XIXe.