L'industrialisation d'au moins trois grands pays à toute vitesse, certes dans des conditions que je peux discuter autant que vous. Mais il l'a faite, et pas seulement dans quelques pays.
J'ajoute que le général de Gaulle – il la qualifiait d' « ardente obligation » – et M. Roosevelt pratiquaient la planification. Or ce n'étaient pas des bolcheviks ! La planification était répandue dans toutes les économies, notamment tout au long de la période du keynésianisme. En effet, si l'on voulait injecter des moyens pour que l'économie se déploie, il fallait tout de même prévoir dans quelle direction on voulait avancer.
La planification est une nécessité. Vous l'appelez autrement dans vos entreprises : « gestion prévisionnelle ». Va pour la gestion prévisionnelle si cela vous paraît moins douloureux aux tympans ! Mais la vérité, c'est la planification. Et qu'est-ce que la planification ? La réappropriation par la société du droit au temps long. Dans une société où toute l'économie est gérée en fonction du temps court, la collectivité réintroduit le temps long et se l'approprie en en faisant une obligation pour tout le monde. Voilà ce qu'est la planification.
En outre, la planification doit être écologique. Pourquoi ? Parce que si nous n'adoptons pas la règle verte, nous mourrons tous, ni plus ni moins. Si nous n'adoptons pas la règle verte, nous ne pourrons pas gérer convenablement les énormes moyens dont nous disposons pour réaliser la transition écologique.