Voilà, pour moi, les trois ébranlements que nous connaissons depuis plusieurs décennies : ébranlement énergétique, ébranlement financier et ébranlement lié à la naissance de la révolution digitale et à l'émergence de géants qui concurrencent les États en puissance et en souveraineté.
Quant aux réponses que nous pouvons apporter à cette réalité, M. Mélenchon nous a répondu très simplement : le collectivisme. J'estime, pour ma part, qu'entre le collectivisme et le libéralisme, il y a de la place pour une voie économique différente : celle de la transformation du capitalisme que nous portons, celle d'un capitalisme raisonnable, continental, qui reconnaît la place des salariés, des employés et des ouvriers, donne du sens à l'économie et au travail des entreprises, et laisse une place pour l'État.