Ce n'est pas parce que nous estimons qu'ADP est d'abord une entreprise commerciale et que la frontière continuera à être protégée par l'État que nous ne pourrions pas prendre des participations dans d'autres entreprises plus stratégiques du point de vue de leur savoir-faire, de leur innovation, de leur technologie.
Prenez l'exemple de STMicroelectronics, à Grenoble, où je me rendrai vendredi : il s'agit de l'un des leaders mondiaux des nanotechnologies et des semi-conducteurs. L'État y a une participation parce que ces technologies sont essentielles. Je n'hésite pas à annoncer 800 millions d'euros d'investissements dans un plan nanotechnologies : quand il s'agit des technologies d'avenir et des innovations les plus sensibles, l'État doit mettre de l'argent et la puissance publique doit être au rendez-vous. Mais pour avoir cet argent, encore faut-il avoir eu le courage de renoncer à des participations dans des entreprises qui, elles, sont commerciales.