Monsieur le ministre, nous sommes ce matin réunis pour discuter plus particulièrement des privatisations que vous envisagez, non seulement celles d'Aéroports de Paris mais aussi de La Française des jeux. Or, depuis le début, personne ne comprend votre logique, qu'elle soit stratégique ou économique. Et pour cause : de logique, il n'y en a pas, mes collègues l'ont déjà démontré en décryptant ce qui fait la faiblesse de votre argumentation.
Je voudrais revenir notamment sur cette affaire du fonds d'innovation de rupture. Aujourd'hui, nous avons des entreprises dont le rendement se situe entre 5 % et 10 % ; Aéroports de Paris, cela a été rappelé, rapporte entre 800 millions et 900 millions d'euros chaque année. Vous souhaitez le vendre pour abonder ce fonds, mais à hauteur de 200 millions d'euros à 300 millions d'euros par an seulement, car il faut savoir que le rendement sera de 2,5 %, soit deux à trois fois moins, diminuant d'autant ce dont nous disposons aujourd'hui en matière de capacité d'investissement.
De plus, je souligne que ce texte ne garantit aucunement que le produit de ces privatisations, qui n'ont aucune justification d'ordre stratégique ou financier mais reposent seulement sur un fondement idéologique, abondera réellement ce fonds d'innovation de rupture. Hormis servir des amis, …