Intervention de Éric Woerth

Séance en hémicycle du jeudi 14 mars 2019 à 9h30
Croissance et transformation des entreprises — Article 44 (appelé par priorité)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Woerth :

Par conséquent, cette affaire de volatilité des dividendes ne tient pas un instant : en face de cela, l'univers que vous nous proposez est au moins aussi volatil. La volatilité des dividendes à long terme est en réalité – surtout lorsque l'on parle d'un aéroport – assez faible dans un secteur en croissance.

La croissance de ce secteur peut, certes, être inférieure aux prévisions : vous avez raison de ne jamais employer cet argument. Lorsque j'entends de temps en temps, notamment sur les bancs de la majorité, qu'il faudrait assujettir le kérosène consommé par les avions à la taxe carbone, de façon au moins aussi élevée que l'est le carburant de notre petite voiture, je me dis qu'une telle éventualité aurait pour effet de ralentir largement la capacité à voyager. Quand un billet d'avion vaudra deux fois plus qu'aujourd'hui, moins de gens voyageront.

Si l'on décide que les Français ne doivent plus voyager, c'est ce qu'il faut faire, mais si l'on décide, au contraire, qu'il faut leur laisser la liberté de la mobilité, il ne faut pas le faire. Si l'on n'opte donc pas pour une augmentation de la taxation du carbone sur les prix des billets d'avion, on voit que le secteur aéroportuaire est un bon secteur d'investissement.

Par ailleurs, il y a un truc assez rigolo concernant votre placement à 2,5 % : pour atteindre un tel taux, vous allez évidemment faire des placements en obligations. Vous allez acheter des obligations, d'ailleurs éventuellement les nôtres, c'est-à-dire celles émises par l'État français.

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