M. Xavier Huillard, un des responsables de Vinci, l'a bien compris, puisqu'il a récemment dit dans la presse que, dans tous les aéroports où Vinci est présent, le modèle intéressant, était la double caisse. Tel est bien le problème. La double caisse conduit à un effet d'aubaine, du fait des recettes réalisées dans toutes les boutiques. Elle n'empêchera en rien les redevances aéroportuaires de continuer d'augmenter. Nous nous privons donc d'un outil qui vise éventuellement à limiter les redevances pesant sur l'activité, notamment d'un point de vue stratégique, alors qu'elles pourraient notamment nous permettre de faire en sorte qu'Air France ne soit pas en situation difficile.
Je le répète, les arguments que vous avancez consistent à préconiser de concentrer sur les missions de l'État. Mais quels arguments donnez-vous pour nous convaincre de nous priver de ce qui permet de nous redéployer dans d'autres secteurs ?
Je donnerai un dernier argument, peut-être le plus fort, au vu de l'actualité. Par votre action, vous décrédibilisez totalement, vous ridiculisez, vous anéantissez le débat national que vous avez lancé. Voilà des mois que vous répétez aux Français qu'il faut discuter, que vous réunissez nos concitoyens – bien peu de personnes, en réalité – , et que vous vous gargarisez du fait que 166 000 personnes différentes ont visité le site du grand débat national.