Je veux écarter un dernier argument dont je vois bien qu'à mesure que la discussion avance, il est de moins en moins employé : l'idée selon laquelle nous privatiserions les frontières. Les frontières, qui garantissent la souveraineté, sont dans les mains de l'État, de la puissance publique, de la police, de la gendarmerie, de nos forces armées, et elles le resteront ! Qu'il s'agisse des biens, des personnes ou du trafic aérien, ce sont des missions de service public qui demeureront dans les mains de la puissance publique. Au fond, la grande question qui a animé tous nos débats et qui est au coeur des longs échanges que nous avons eus sur Aéroports de Paris, ce n'est pas seulement le sort de cette société, le trafic aéroportuaire, les boutiques, les hôtels ; la vraie question qui est posée, c'est celle de la souveraineté.