Je vous rappelle, à propos de cette privatisation des autoroutes, devenues source de profit pour les multinationales Vinci, Eiffage et Abertis au détriment des automobilistes, que le retour au contrôle public figure dans les premières mesures demandées dans de nombreux cahiers de doléances. Je vous rappelle également les difficultés rencontrées par la ministre des transports pour faire retarder la hausse des tarifs autoroutiers, qui ne seront pas remis en cause, mais simplement reportés. Décidément, et n'en déplaise à mon collègue Charles de Courson, ces précédentes et récente privatisations – cette privatisation des autoroutes, donc, puis la privatisation partielle de l'aéroport de Toulouse au profit d'un groupe chinois, dont le rapporteur public de la cour administration d'appel de Paris vient de recommander l'annulation – ne sont pas vraiment des exemples à suivre !
Malgré cela et, surtout, malgré les pistes raisonnables qui vous sont ouvertes par l'opposition, tous bords confondus, vous n'en démordez pas. Vous avez décidé de vendre la participation de l'État et aucune autre solution ne trouve grâce à vos yeux, ni le fléchage des dividendes ni la proposition des sept départements d'Île-de-France, qui se disent pourtant prêts à racheter 30 % d'Aéroports de Paris.