Le Gouvernement a décidé de nous communiquer le cahier des charges de la privatisation d'ADP – même si nous n'avons pas la possibilité de le consulter pendant les débats – : c'est bien la preuve que vous accordez, malgré tout, un minimum d'intérêt au point de vue des parlementaires ! Nous en débattons d'ailleurs depuis ce matin. Mais voilà que vous considérez, madame la rapporteure, que la décision dont nous parlons est technique – façon de dire : « circulez, il n'y a rien à voir ! » Mais tout est technique et tout est politique ! Où faites-vous passer la limite ? Les remarques de M. de Courson étaient techniques, tout comme l'intervention d'Éric Woerth, mais elles étaient également politiques. Nos débats sont à la fois techniques et politiques. Tracer une frontière entre technique et politique n'a pas de sens, car elle serait complètement artificielle.
En quoi cela vous dérange-t-il que les parlementaires interviennent lors de cette décision ? J'ai entendu M. le ministre dire que les parlementaires étaient là uniquement pour voter la loi. Non ! Nous sommes là aussi pour contrôler l'action du Gouvernement et l'application des mesures que nous avons adoptées. Vous allez voter la privatisation d'Aéroports de Paris ; acceptez que les parlementaires aient un droit de regard sur la façon dont cela sera mis en oeuvre ! Cela me semble relever du bon sens.
J'ai utilisé le terme « affligeante » : il est sans doute un peu fort...