Je ne comprends ni les réactions ni la polémique que suscite mon amendement. Notre proposition ne comporte aucune provocation ; nous demandons simplement que l'on impose au repreneur, plus efficacement qu'aujourd'hui, d'embaucher les habitants des quartiers de la politique de la ville des territoires voisins. Ce n'est tout de même pas si extraordinaire !
Si je puis me permettre, madame Hai, cette disposition est absolument complémentaire des emplois francs dont le repreneur et les employeurs pourront bénéficier. Quel problème cela pose-t-il d'inscrire dans la loi que le repreneur d'ADP devra faire mieux qu'ADP qui a déjà mis en place des dispositifs d'embauche des habitants des QPV ?
Parce qu'ADP est resté jusqu'à aujourd'hui dans la sphère publique, ces dispositifs résultaient de la volonté politique de l'État, volonté renouvelée quels que soient les gouvernements. Parce qu'ADP sera demain un opérateur privé, qui pourrait avoir une fibre sociale moins développée que l'État, il faut que la loi l'oblige à agir.
Cette disposition s'inscrit parfaitement dans la lignée des déclarations du Président de la République et du ministre chargé de la ville et du logement, qui veulent favoriser l'embauche des habitants des quartiers défavorisés. Je ne pensais pas que cela poserait un problème de l'écrire dans la loi.