En effet, évitons les polémiques ! L'entreprise ADP, qu'elle soit publique ou privée, doit s'engager en termes de responsabilité sociale. L'emploi des habitants des quartiers défavorisés constitue un élément important de cette responsabilité, vous avez raison, monsieur le député. C'est d'ailleurs aussi le cas de l'égalité entre les femmes et les hommes, ou de l'emploi des handicapés – un certain nombre de textes existent sur ces sujets.
De nombreuses questions méritent aujourd'hui d'être traitées afin d'améliorer la responsabilité sociale des entreprises. C'est l'objet de la politique de la responsabilité sociale et environnementale que nous menons. Aujourd'hui, comme je l'ai dit au cours de la discussion générale, nous ne pouvons plus nous contenter de rapports et de labels. Dans ces domaines, les entreprises sont redevables : elles doivent agir.
Par ailleurs, comme Mme Nadia Hai le disait, il faut mener une politique générale de l'emploi pour ces quartiers. À cet égard, les emplois francs, qui je l'espère se généraliseront après l'expérimentation en cours, constituent la bonne méthode pour avancer.
Je le répète, évitons toute polémique. Les entreprises doivent être responsables, et l'État, plutôt que de faire le choix d'incitations locales qui ont provoqué, pendant des années, les problèmes que vous connaissez – souvenez-vous des zones franches, par exemple – , doit inciter toutes les entreprises, qu'elles soient situées dans les QPV ou non, à employer les habitants des quartiers prioritaires.