Je ne pense pas qu'il faille mourir en bonne santé, monsieur Roussel. Il faut, au contraire, être raisonnable en tout, et je pense que nous le sommes.
Vous évoquez la lutte contre l'exil et la fraude fiscale. Mais où avez-vous vu que nous étions laxistes sur ce point ? Entre nous, je serais très désireux de connaître les études que vous citez. En principe, la fraude et l'exil sont plutôt cachés. Vous citez le nombre exact d'exilés, ce qui m'intéresse beaucoup, car la direction générale des finances publiques elle-même n'a pas ces chiffres. Ce qui est certain, c'est que ce gouvernement a, par mon intermédiaire, fermé le service de traitement des déclarations rectificatives qui permettait à ceux qui étaient partis de déclarer leurs revenus – quatre ans et demi d'activité, c'était assez.
Vous dites qu'il faudrait chaque année 15 milliards de recouvrement provenant de l'exil fiscal et de la fraude. Mais je vais vous donner un scoop, monsieur le député : chaque année, il y a 19 milliards de redressement pour fraude ! Et cette politique doit être intensifiée.