Je vais défendre en même temps les amendements AS1220, AS1483 et AS1484 si vous en êtes d'accord. C'est une excellente chose de parler de la recertification des médecins, mais je voudrais mettre l'accent sur une situation particulière. Quand on interrompt l'exercice de la médecine en raison d'une longue maladie, d'un départ à l'étranger ou d'un poste occupé dans l'industrie pharmaceutique, pour ne citer que trois exemples tout à fait courants, on n'a pas de pratique clinique pendant une longue période et on n'a pas accès, pendant ce temps, aux dispositifs prévus pour la formation continue des médecins – c'est extrêmement compliqué à obtenir, et j'en suis le témoin car je l'ai vécu moi-même.
Quand on veut reprendre une pratique clinique par la suite, la recertification n'est pas bien cadrée : elle est laissée à l'appréciation des conseils départementaux de l'Ordre, ce qui peut poser des problèmes car ce n'est pas nécessairement transparent. Je rejoins ce qui vient d'être dit : il me semble qu'un peu d'universitaire ne serait pas mal dans ce domaine. Des pays étrangers, notamment anglo-saxons, imposent une obligation de recertification cadrée par l'université après trois ans d'interruption totale d'exercice clinique. Je vous propose de pallier ce manque en France et de répondre à la problématique de la recertification des médecins qui ont interrompu leur exercice pendant une période à définir, mais au moins supérieure à trois ans.