Bien au contraire, l'État n'est plus juge et partie, ce qui lui a permis de développer une politique ambitieuse et résolue de lutte contre la consommation de tabac.
On m'a reproché, au cours du débat relatif à Aéroports de Paris, d'avoir été le directeur de cabinet d'un Premier ministre, Dominique de Villepin, qui a autorisé les privatisations des autoroutes. Dont acte ! Je rappelle qu'alors que j'occupais ces fonctions, nous avons aussi, avec Dominique de Villepin, interdit la consommation de tabac dans les lieux publics. Ce combat courageux est à l'honneur du Premier ministre de l'époque. Aujourd'hui, personne n'envisagerait de revenir sur cette interdiction. Cela prouve bien que l'on peut privatiser la production de tabac et, en même temps, lutter contre cette consommation. Le raisonnement peut se transposer aux jeux.
Monsieur Fasquelle, le droit européen justifie le monopole sous réserve d'un contrôle étroit. Des premiers contacts que nous avons eus avec la Commission européenne ressortent des avis favorables à l'approche retenue par le Gouvernement. Nous prendrons de nouveaux contacts avec la Commission et vous tiendrons informés de ces échanges.