Je serai très brève, car il ne me reste plus beaucoup de temps de parole.
J'avais déposé un amendement prévoyant que la vente par l'État de tout ou partie de son capital de La Poste, de sorte qu'il n'en soit plus l'actionnaire majoritaire, devrait faire l'objet d'un référendum national. Malheureusement, cet amendement a été déclaré irrecevable, ce qui est tout à fait dommage car les Français, qui sont extrêmement attachés à leur Poste, auraient été sensibles à ce qu'on leur demande leur avis sur ce sujet.
La Poste relève d'un service public de proximité : elle est donc très importante dans la vie des Français. Sa privatisation effective est l'affaire de tous les citoyens, qui sont d'ailleurs nombreux à exprimer leur souhait d'être consultés. Dès lors, il aurait été souhaitable et même opportun de rendre obligatoire, par la loi, une telle consultation, qui prendrait la forme d'un référendum national, si l'État voulait privatiser l'entreprise, afin de ne pas exclure les citoyens d'une réflexion fondamentale sur l'avenir de leurs services publics. Une telle disposition a également pour objectif de préserver le rôle de l'État, qui doit demeurer stratège et garantir un service de qualité égale sur l'ensemble de son territoire.